Le système de santé en France, que l’on critique allègrement, a la réputation d’être le meilleur du monde. Cependant, beaucoup de Français partent vivre à l’étranger, alors qu’advient-il d’eux ? Doivent-ils dire bye bye à leur Sécu chérie ? Vous devriez trouver les réponses à vos questions dans ce post, grâce à une petite enquête que j’ai menée auprès de la charmante standardiste de la CPAM (et en plus je ne suis même pas ironique !)…
Partir vivre à l’étranger
Un Français ayant cotisé à l’Assurance Maladie en France est couvert « gratuitement » par l’Assurance Maladie Française pendant un an lorsqu’il part à l’étranger. Dans ce cas il doit demander une carte européenne de Sécurité Sociale, s’il va en Europe bien sûr ;-). A partir du moment où il trouve du travail sur place et que celui-ci prend en charge des frais d’assurance maladie (peu importe la qualité des soins prodigués dans le pays), il n’est plus couvert par l’Assurance Maladie française.
Adhérer à la Caisse des Français de l’Etranger (CFE)
Pour les Français expatriés, il existe la Caisse des Français de l’Etranger. Il s’agit d’une caisse de Sécurité sociale spécifique aux Français vivant à l’étranger et y adhérant. Elle couvre trois risques :
- maladie, grossesse, invalidité,
- accident du travail,
- vieillesse.
Les Français peuvent y adhérer afin de pouvoir bénéficier de soins dans leur pays de résidence, dans tous les autres pays du monde, et bien sûr en France. La base de remboursement sera alors identique à celle de la CPAM.
Il ne s’agit pas d’un cadeau à nos amis expatriés, donc ils doivent payer une cotisation chaque trimestre (assez chère) pour pouvoir bénéficier de ce magnifique système : elle est calculée en fonction de l’âge et des revenus principalement. Vous pouvez obtenir une estimation du coût grâce à un sympathique outil calculateur.
L’idéal est de déclarer son expatriation 1 mois avant le départ, ou au plus tard 3 mois après. Néanmoins, il reste possible d’adhérer au CFE après plusieurs années à l’étranger, sous certaines conditions financières.
Se faire soigner à l’étranger
Le CFE ne délivre pas de carte vitale car les droits sont payés tous les trimestres, ce qui signifie que l’ouverture de droits n’est pas permanente.
Un accord a été passé avec certains pays, ce qui permet de ne pas devoir avancer les frais de santé. La liste de ces pays est ici. Dans les autres pays il faut payer les frais et se les faire ensuite rembourser en utilisant les feuille de soins du CFE.
Il faut savoir qu’on n’a pas le droit de cotiser à l’Assurance Maladie par un moyen « détourné » (par exemple en adhérant à une assurance santé étudiante en France) pour pouvoir bénéficier simultanément d’une assurance santé dans le pays de résidence et en France : l’adhésion au CFE est la seule alternative possible. Par ailleurs, le fait de cotiser au CFE ne dispense pas de cotisation à l’assurance maladie obligatoire dans le pays de résidence (si elle existe).
Petite remarque : la FAQ du site du CFE est une mine d’informations et d’adresses pour toutes les démarches administratives que doivent faire les expatriés (impôts, retraite, rapatriement, études à l’étranger…).
